18 février 2009

UN BOUCLIER SOCIAL POUR LES NORDISTES

Le Conseil Général vient d’adopter son budget pour l’année 2009. Les préoccupations des familles nordistes lui ont donné une connotation particulière. Dans un contexte de crise économique et sociale, notre collectivité doit faire rempart contre la précarité et la misère.

75 % de nos dépenses sont liées au bouclier social, des dépenses qui aident les Nordistes dans leur quotidien, pour une vie un peu plus digne.

Le bouclier social, c’est 221 millions d’euros pour nos aînés à travers le versement de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, 7, 20 millions d’euros pour l’aide à la demi-pension des collégiens, 464 millions d’euros pour l’insertion et le financement du Revenu de Solidarité Active qui va succéder au RMI.

Nous avons également prévu des investissements pour préparer demain. En 2009, nous allons dépenser 151 millions pour la construction ou la reconstruction de nos collèges, 128 millions d’euros pour notre réseau routier, 25 millions d’euros pour l’aménagement et l’environnement. Voilà des investissements utiles pour notre économie et nos emplois, bien loin des annonces à l’emporte-pièce du Président Sarkozy !

Notre exercice budgétaire n’a pas été facile. Nous avons dû faire des choix douloureux. La baisse des dotations de l’Etat et les exonérations de Taxe Professionnelle nous ont mis dans le rouge. Les transferts de charge non compensés – le RMI, les agents TOS et DDE… – ont asphyxié nos finances locales.

Pour faire face à la situation, nous avons dû mettre chacun à contribution. Les ménages nordistes devront sortir 2, 9 euros supplémentaires pour 100 euros de Taxe d’Habitation. Nous aurions aimé faire autrement. Le gouvernement Sarkozy ne nous laisse pas d’autre choix.

Ceci n’est qu’un avant goût de ce qui va se passer avec la suppression annoncée de la Taxe Professionnelle. Les familles nordistes deviendront une simple variable d’ajustement des déficits de l’Etat et des cadeaux faits au MEDEF. Ce sont les contribuables locaux qui paieront la facture… et ils la paient déjà !

A l’heure où l’on ferme nos écoles et nos industries, où le libéralisme fait des ravages dans la vie des gens, la puissance publique doit être présente. Elle doit être forte pour corriger les injustices. Au Conseil Général du Nord, nous avons voté un budget courageux, un budget de solidarité pour aujourd’hui et d’ambition pour demain. L’égalité ne doit pas rester un principe, elle doit s’inscrire dans nos vies quotidiennes.

11 février 2009

SUPPRESSION DE LA TAXE PROFESSIONNELLE UNE NOUVELLE MENACE POUR LES COLLECTIVITES LOCALES

Lors de sa prestation télévisée de jeudi dernier, le Président Sarkozy a annoncé de manière unilatérale la suppression de la taxe professionnelle d’ici 2010.

La taxe professionnelle est l’un des quatre impôts des collectivités locales. Elle ne concerne que les entreprises et pas les particuliers.

L’Etat a déjà plafonné cette taxe, entraînant de sévères manques à gagner dans le budget des collectivités. Aujourd’hui, elle représente encore près de 29 milliards d’euros.

Ces 29 milliards d’euros permettent de réaliser des investissements et d’alimenter le carnet de commandes des entreprises. A un moment où l’Etat nous sollicite pour relancer l’économie, Sarkozy ne trouve rien de mieux que de réduire nos recettes. C’est une décision totalement absurde.

A qui profite le crime ?

La suppression de la taxe professionnelle est un cadeau au MEDEF, un cadeau sans contrepartie en termes d’emplois ou d’investissements.

L’Etat nous asphyxie avec la baisse des dotations et les transferts de charges. Il s’apprête maintenant à nous priver de notre autonomie fiscale. On peut dire que les collectivités locales sont devenues la bête noire du Président Sarkozy.

Qui paiera le prix de cette réforme ? Certainement pas l’Etat. Ce sont les familles qui seront mises à contribution. Des familles qui subissent déjà une baisse de leur pouvoir d’achat et qui devront assumer une nouvelle hausse des impôts.

Ce que nous demandons, c’est une remise à plat des finances locales qui respecte les principes de la décentralisation. Pour chaque transfert de charge, il nous faut des moyens adéquats. Nous en avons assez d’être constamment floué par l’Etat.

9 février 2009

LE SARKOSHOW CONTINUE

Vous avez peut-être allumé votre télévision jeudi soir. Vous vous attendiez sans doute à un nouveau numéro du Président Sarkozy. Vous n’avez certainement pas été déçu.

Le Président a tourné autour du pot devant des journalistes complaisants. Pas de déclarations concrètes. Aucun calendrier. Les revendications de milliers de salariés sont restées lettre morte. Cela aurait pu être comique si la crise n’était pas aussi tragique.

Bien loin de faire son mea culpa, Sarkozy s’est accroché à sa politique, une politique injuste et inefficace. Tous les autres pays ont prévu des mesures en faveur du pouvoir d’achat. Le Président français, trop sûr de lui, n’a pas voulu revenir sur ses erreurs. Citons pêle-mêle les 15 milliards d’euros du paquet fiscal, le projet de privatisation de la poste ou la loi Boutin sur le logement social.

Notre pays a besoin d’un bouclier social pour affronter la crise. Nous n’avons pas besoin d’un Président qui ignore à quel point cela va mal pour les Français et notamment pour les plus fragiles d’entre eux.

Dans nos collectivités, nous n’en avons pas fini avec les manigances de Nicolas Sarkozy. Lorsqu’il dénonce l’empilement des échelons territoriaux, c’est pour mieux préparer la suppression de nos services publics de proximité. Lorsqu’il annonce la suppression de la taxe professionnelle, c’est pour saper un peu plus notre pouvoir d’agir.

Sarkozy nous a servi un nouveau show. Les Français ne sont pas dupes. Le candidat qui voulait être le « Président du pouvoir d’achat » avant d’être le « Président de la relance » ne sait jouer qu’un seul rôle, celui du Président « m’as-tu vu ».