7 septembre 2009

La rentrée sera bouillante pour le gouvernement !

Les vacances sont finies. Cette année encore, tout le monde n’a pas pu en profiter. La moitié des Français n’ont pas eu les moyens de partir. Je pense aux salariés touchés par la crise économique, à tous ceux qui ont été licenciés, à tous ceux qui ont subi le chômage technique, à toutes les familles qui voient leur pouvoir d’achat dégringoler. Ils sont les victimes directes de la politique du gouvernement, une politique économiquement irresponsable et socialement scandaleuse.

Malgré la crise, une minorité continue de tirer son épingle du jeu à l’image des traders de la BNP Paribas qui ont empoché une prime d’un milliard d’euros cet été. Le jeu de dupes entre le gouvernement et les banquiers continue ! C’est d’autant plus révoltant que ces bonus seront protégés par le bouclier fiscal. Comment justifier le maintien d’une telle mesure quand de plus en plus de Français ont dû mal à se loger, à se nourrir ou tout simplement à se soigner ?

Cet été, le gouvernement nous a promis la fin de la crise. La reprise économique serait imminente. Qu’en est-il en réalité ? La situation de l’emploi ne s’est guère améliorée. Le nombre de demandeurs d’emploi est reparti à la hausse en juillet. Le taux de chômage pourrait atteindre 10 % d’ici la fin de l’année. Dans le Nord, nous savons que les choses ne vont pas beaucoup mieux. De nombreux salariés restent menacés par les fermetures d’usine comme chez Sodemeca à Seclin où les négociations piétinent.

Quant aux salariés qui ont gardé un emploi, ils devront travailler comme des machines. Cet été, le gouvernement a fait valider la loi sur le travail du dimanche. Il a commencé à s’attaquer à la retraite des mères de famille en envisageant de supprimer la bonification dont elles bénéficient. Ce sera bientôt une double peine pour les femmes qui subissent déjà une inégalité de traitement dans le privé comme dans le public.
Les dégâts économiques et sociaux provoqués par la crise sont considérables. Les collectivités locales sont en première ligne pour les atténuer. Elles assurent encore un minimum de solidarité face aux désengagements de l’Etat. Dans ce contexte, le Groupe Socialiste du Conseil Général du Nord s’est réuni pour définir les grandes orientations de la rentrée. Notre priorité, c’est d’accompagner les familles nordistes les plus en difficulté comme nous l’avons toujours fait. C’est jouer notre rôle de bouclier social. C’est donner ou redonner une chance à chacun.

Avec le Revenu de Solidarité Active, nous allons mettre en place des actions d’insertion en faveur des allocataires les plus éloignées de l’emploi. Nous devons apporter de nouvelles réponses aux problèmes de mobilité ou de santé que peuvent rencontrer les personnes exclues de l’emploi. En cette période, notre message est clair : le Département sera aux côtés des Nordistes. La précarité n’est pas une fatalité. Ne baissons pas les bras. Nous ne devons pas imiter l’Etat qui abandonne les allocataires du RSA dans la jungle de Pôle Emploi.

Notre ambition pour le Nord et les Nordistes est intacte. Malheureusement, le gouvernement ne cesse de nous mettre des bâtons dans les roues. Après nous avoir asphyxié par les transferts non compensés, il envisage de supprimer la taxe professionnelle. Cela représente la moitié de nos recettes directes !

A cette incertitude financière, il faut ajouter l’incertitude institutionnelle qui plane sur les Départements. Avec le projet actuel de réforme territoriale du gouvernement, des pans entiers de nos politiques volontaristes vont disparaître. Le Département ne pourra plus intervenir dans le développement économique et l’aide à l’aménagement des communes. Toutes ces actions de proximité seront supprimées. A terme, c’est l’avenir même de notre collectivité qui est compromis ! Sous couvert d’économie, le gouvernement jette en pâture la démocratie locale, les territoires et les services publics. Ce sera moins d’écoles, moins de transports, moins d’accueil pour les enfants et les aînés, moins de soutien aux associations, au sport et à la culture.

Ici, les collectivités locales ont porté de grands projets : hier avec le Tunnel sous la Manche et demain avec le Louvre Lens. Elles aménagent les territoires en construisant des routes et des collèges. Elles accompagnent les Nordistes tout au long de leur vie. Aujourd’hui, tout cela est compromis. La République des territoires – cette force économique, démocratique et sociale – est promise à la disparition. Toutefois, les élus des collectivités ne se laisseront pas faire. Le big bang territorial des Sarkozy – Fillon ne passera pas comme une lettre à la poste. Nous défendrons une vraie réforme locale pour une décentralisation soucieuse des hommes et des territoires.

Le Parti Socialiste doit prendre toute sa part à ce combat. La traditionnelle Université d’Eté de La Rochelle nous a rangé en ordre de bataille. C’est une bonne nouvelle. Les Français ont plus que jamais besoin d’un Parti Socialiste uni et renouvelé, audible dans son travail d’opposant et crédible dans ses propositions.

De nombreux combats nous attendent, notamment sur le terrain de l’éducation.

La rentrée scolaire en 2009, ce sont 13 500 postes supprimés avec comme conséquences, des fermetures de classes en pagaille, des suppressions d’options, des remplacements non assurés et des conditions de travail toujours plus dures pour les enseignants. Malheureusement, les enfants en paieront les pots cassés et en particulier ceux qui connaissent les plus grandes difficultés. Cinquante classes ont fermé en 10 ans à Villeneuve d’Ascq. A l’école Chopin, avec cinq élèves en moins, une classe complète va fermer. La rentrée sera serrée.

D’autres projets du gouvernement sont tout aussi inquiétants. Le Ministre de l’Industrie a profité de l’été pour sortir le projet de privatisation de La Poste. Elus de proximité, nous ne pouvons pas l’accepter. Rappelons que la Poste assure de la cohésion sur les territoires, en zone rurale comme dans nos quartiers urbains. Notre service postal, outil d’aménagement et de lien social, n’est pas à vendre !

La rentrée promet d’être bouillante pour le gouvernement ! Education, services publics, pouvoir d’achat des familles, nous serons sur tous les fronts. C’est avec détermination que nous défendrons nos acquis sociaux, républicains et démocratiques.

4 septembre 2009

Rentrée scolaire : réaction contre les propos de l'UMP à Villeneuve d'Ascq

3 fermetures de classes dans le Sud de Villeneuve d’Ascq, des effectifs grimpant jusque 37 élèves comme à Prévert, des organisations en demi-accueil pour permettre malgré tout une scolarisation des enfants : tout le monde déplore la suppression des postes dans l’éducation nationale. Notre ville, nos enfants en subissent les lourdes conséquences. Il faut réouvrir des classes. Il faut des enseignants en renfort à Villeneuve d’Ascq. C’est évident : sauf pour Madame BARISEAU, élue UMP.

Pour cautionner les désengagements de l’Etat, elle détourne le problème en renvoyant la balle vers les jardins d’enfants. Elle préconise les solutions municipales. Il ne faudrait surtout pas que les parents s’aperçoivent que l’Etat n’assume plus sa mission éducative. J’ai bien cru qu’elle pousserait la logique jusqu’à demander aux Maires de créer des postes d’instituteurs municipaux ! Elle n’a pas osé le faire. Mais je reste consterné par la mauvaise foi de cette élue. Il faut bien entendu développer des modes de garde pour les tous petits. Néanmoins, l’école ne doit pas devenir un privilège ou une chance. L’école est un droit inaliénable pour tous.

Je voudrais que les élus de l’UMP qui soutiennent la politique actuelle assument honnêtement leur position. Ils ont voulu la mise à mal des services publics, la suppression des postes dans l’enseignement, les désengagements de l’Etat sur les politiques de proximité mises en œuvre par les Mairies, les Départements, les Régions. Pourquoi n’ont-ils pas le courage de le dire clairement ?

3 septembre 2009

AVENIR DE LA POSTE : NOUS VOULONS CHOISIR !

Le gouvernement a profité des vacances pour sortir le projet de loi visant à changer le statut de La Poste. Fin juillet, le Conseil des Ministres a examiné le projet qui arrivera au Parlement courant octobre.

La Poste restera publique nous assure le Ministre de l’Industrie. C’est aussi ce qu’on nous avait dit lors du changement de statut de France Telecom, d’EDF et de GDF. Ne nous y trompons pas. Il s’agit bel et bien d’une privatisation déguisée.

Pourquoi La Poste devrait-elle changer de statut ?

Le gouvernement parle de « modernisation » pour justifier l’appel aux capitaux du privé. Pourquoi l’Etat ne mettrait-il pas la main à la poche ? Il a trouvé des milliards d’euros pour sauver les banques. Il peut aussi en trouver pour assurer l’avenir du service postal !

Mobilisons nous contre le projet du gouvernement !

Nous voulons conserver notre service public. Il assure de la cohésion sur nos territoires, que ce soit dans les zones rurales ou dans nos quartiers urbains.

La Poste, c’est aussi un tarif unique partout en France qui assure l’égalité entre tous les usagers.

A quoi nous servirait une Poste privatisée ? Les missions de service public seraient sacrifiées sur l’autel de la rentabilité. Le patrimoine des Français serait livré à l’appétit carnassier du privé et de ses actionnaires.

Nous ne pouvons pas le tolérer. L’avenir de notre service public mérite une consultation populaire ! Nos services publics nous appartiennent. C’est nous qui devons choisir !

Vous pouvez continuer de signer en ligne la pétition du Parti Socialiste contre la privatisation de La Poste.

http://actus.parti-socialiste.fr/2008/09/10/la-poste-en-danger/