30 janvier 2009

SOLIDAIRES DANS LA RUE !

« Désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s’en aperçoit. » La journée du 29 janvier a fait mentir Nicolas Sarkozy… et de quelle façon ! 35 000 manifestants à Lille. Entre un et 2, 5 millions dans toute la France. Le pays n’avait pas connu une telle mobilisation depuis le CPE en 2006.

Les salariés du public – enseignants, postiers, infirmières – ont défilé aux côtés des salariés du privé – ouvriers, métallos – avec un même mot d’ordre : la défense de nos emplois, la relance de notre pouvoir d’achat et la protection de nos services publics.

Cet appel a fait mouche dans notre département où la crise est plus forte qu’ailleurs. Nous avons croisé des employés de La Redoute et des 3 Suisses, des ouvriers des chaînes de montage de Renault et de PSA.

Les Nordistes ont peut-être le moral dans les chaussettes mais ils ont uni leurs forces pour manifester leur ras-le-bol. Ras-le-bol d’un gouvernement impuissant. Ras-le-bol d’un Président « m’as-tu vu ». Ras-le bol d’une politique injuste et inefficace.

Le cortége était rempli de ces jeunes qui enchaînent les boulots précaires et mal payés, de ces parents d’élèves qui craignent pour l’avenir de leurs enfants, de ces pères de famille qui ne savent pas de quoi leur lendemain sera fait.
Malgré les difficultés, ils n’ont pas perdu les valeurs de solidarité et de justice sociale. C’est dans le combat collectif que nous avons arraché nos acquis sociaux. La journée du 29 janvier nous promet d’autres victoires.

28 janvier 2009

SAUVONS LA POLITIQUE DU LOGEMENT !

Le projet de loi Boutin sur le logement est examiné depuis mardi par l’Assemblée Nationale. Les sénateurs avaient rejeté au mois de décembre la suppression de l’article 55 de la Loi SRU qui prévoit un quota de 20% de logement social dans les communes. Mobilisons-nous pour préserver cet acquis social et républicain !

Voici la lettre ouverte, à laquelle j’adhère, des syndicats et des associations adressée aux parlementaires pour une vraie politique du logement, ambitieuse et solidaire.


Notre pays connaît aujourd’hui une crise du logement sans précédent. Elle a de lourdes conséquences sur le pouvoir d’achat de nos concitoyens. Ces dernières années ont vu un nombre croissant de ménages ne plus pouvoir accéder et/ou se maintenir dans leur logement.

En ces temps de grand froid, nous continuons, et ce malgré de nombreux engagements politiques solennels, à vivre l’inacceptable. Partout, le mal-logement et la précarité progressent. Plus de 3,3 millions de personnes ne sont pas logées dignement. Le surpeuplement progresse. La part du budget que consacrent les ménages pour se loger et se chauffer n’a jamais été aussi élevée, alors que dans le même temps nous constatons un fort désengagement financier de l’Etat. Aujourd’hui, la fragilité face au logement touche durement les ménages modestes et également les classes moyennes. C’est le cœur de notre démocratie qui est remis en cause.

Dans quelques jours, vous débattrez du projet de loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion. Loin de répondre à l’urgence en matière d’hébergement et aux besoins de logements économiques accessibles, ce texte prévoit de précariser encore plus des populations fragiles en facilitant les expulsions et en remettant en cause le droit au maintien dans les lieux pour les locataires du logement social. Ce projet porte, en outre, gravement atteinte à la mixité sociale en réservant les HLM aux plus pauvres.

Ce texte ne répond pas non plus aux hébergements d’urgence, ni en terme de nombres de places offertes, ni en terme d’accueil et de suivi. Toute personne le désirant doit voir garantir un logement stable par l’Etat (ce que d’ailleurs la loi DALO dispose dans ses articles 1 et 4).

La remise en cause du droit au maintien dans les lieux dans le logement social accentuera encore un sentiment de précarité de plus en plus partagé dans l’opinion. Un récent sondage ne soulignait-il pas que plus de 60 % de nos concitoyens craignent un jour de devenir SDF ? Les classes moyennes encore présentes dans le parc social seront incitées à quitter leur logement ou ne pourront plus y accéder. Trop riches pour les HLM, trop pauvres pour le secteur privé, de nombreux ménages devront partir mais auront de grandes difficultés pour s’acquitter, dans le privé, d’un loyer dont le montant sera presque le double de celui qu’ils supportaient auparavant.

L’abaissement des plafonds de ressources fera diminuer le nombre de ménages en attente d’un logement social (ils sont actuellement 1,3 million) mais il ne s’agira que d’une conséquence mathématique, les personnes « évincées » de la liste des demandeurs d’un logement social n’ayant pas pour autant été logées. Cette diminution artificielle de la file d’attente ne pourra servir qu’à justifier la baisse déjà effective du budget logement.

La mixité sociale, qui est l’un des fondements de notre pacte républicain, ne peut se satisfaire d’une politique qui viserait à réserver uniquement le logement social aux plus pauvres, aggravant davantage encore la formation de véritables ghettos en périphérie de nos villes. Il ne s’agit pas d’opposer les besoins des classes moyennes ou modestes à ceux des plus pauvres, mais de bâtir une politique logement capable de renforcer notre cohésion sociale.

Face à cette situation, l’Etat ne joue plus son rôle de garant du droit au logement, bien au contraire : son désengagement financier prend des proportions inédites. Dans le même temps, le gouvernement ponctionne les 2/3 de la collecte annuelle du 1% logement, ce qui sera lourd de conséquence pour la production et la rénovation de logement, ainsi que pour la lutte contre l’habitat indigne et la réhabilitation des copropriétés dégradées.

Pour toutes ces raisons, parce que notre société exige la mise en place d’une autre politique de l’habitat volontariste basée sur :

le développement de la production de logements sociaux,
un programme ambitieux de logements relais et de vraies places d’hébergement,
la remise au centre de la politique du logement du principe de mixité sociale et l’application de la loi SRU. L’importance de sortir d’une politique de blocs visant à concentrer tous les logements sociaux dans les mêmes périphéries des mêmes villes et l’application scrupuleuse de l’article 55 de la loi SRU.
la mise en place d’une politique de l’habitat privilégiant une offre de logements économiquement accessibles,
la garantie de la pérennité et de l’intégrité du « 1 % logement » et une utilisation des fonds récoltés conforme aux missions d’intérêt général définies par les partenaires sociaux,
la fin du désengagement financier de l’Etat (moins 7 % au budget de l’Etat pour 2009)

Nous refusons le texte et demandons la mise en place sans tarder d’un Grenelle de l’Habitat pour redéfinir ce que doit être aujourd’hui la politique de l’habitat dans notre société, les garanties qu’elle doit apporter en terme de capacités à renforcer le lien social mais aussi d’espérances pour les jeunes. Pour faire face à la crise du logement, il faut redéfinir ce que doit être une politique de l’habitat et les garanties qu’elle doit apporter à toutes les générations.

Les organisations signataires refusent ce texte et demandent la mise en place de moyens financiers et budgétaires permettant, dès 2009, de mettre en œuvre des mesures d’urgence pour produire plus de logements sociaux, mieux encadrer les loyers, revaloriser les aides personnelles pour rattraper la perte de pouvoir d’achat de ces dernières années, refuser la ponction opérée sur le « 1 % logement » en mettant en place une gestion des fonds par les partenaires sociaux.

La politique de l’habitat détermine notre façon de vivre, d’aménager notre territoire et, à bien des égards, nos relations sociales et sociétales.

La crise du logement, l’exigence d’un mode de vie durable, l’aspiration de nos concitoyens à être sécurisés dans leur logement, exigent plus qu’un projet de loi de circonstance adopté en procédure d’urgence.


Organisations signataires :

AFOC – CGL – CLCV – CNL – CSF – CFDT – CFE/CGC – CFTC – CGT – FO

Rejoints par :

ADVOCACY France – FSU – JOC – SOLIDAIRES – UNHAJ

21 janvier 2009

Pétition pour la défense de Florence HARTMANN

Florence HARTMANN, porte-parole de la Procureur du Tribunal Pénal International pour l'Ex Yougoslavie, a été mise en accusation par le Tribunal pour outrage à la justice.
A travers elle, nous devons défendre une certaine conception de la justice internationale.

Florence HARTMANN a voulu éclaircir le procès au nom de la transparence démocratique.
Le rôle du Tribunal Pénal International est de juger les criminels de guerre, non les journalistes.
Vous pouvez signer en ligne la pétition pour la défense de Florence HARTMANN.

Subvention humanitaire pour Gaza

En réponse à ma question orale posée lors de la Séance Plénière du 19 et 20 janvier, le Conseil Général a décidé d'octroyer une subvention de 50 000 euros au Secours Populaire pour une intervention humanitaire au Proche-Orient.




Parmi les événements internationaux qui nous interpellent, je voudrais évoquer la situation du Proche-Orient.

Ce qui s’est passé à Gaza ces dernières semaines ne doit plus jamais se reproduire.

Aujourd’hui, les armes se sont tues laissant place à la diplomatie et à l’humanitaire.

Le cessez-le-feu unilatéral annoncé par les autorités israéliennes samedi soir doit aboutir à une trêve durable.

Il est évident que la solution du conflit n’est pas militaire mais politique et diplomatique.

Pour en finir avec ce massacre entre les deux peuples, il n’y a pas d’autre issue que de créer un Etat Palestinien souverain et de garantir la sécurité pour l’Etat d’Israël.

D’ores et déjà, les troupes israéliennes doivent se retirer de la Bande de Gaza. Simultanément, il est indispensable qu’une force internationale soit envoyée rapidement pour protéger la population palestinienne, et assurer que les tirs de roquettes cessent bien sur Israël.

Ces premières conditions étant établies, il conviendra de mettre en œuvre sans hypocrisie, les véritables conditions de la paix. Ces conditions ont été rédigées, validées, acceptées par les deux parties lors de la rencontre de Taba en janvier 2001. Des questions aussi difficiles que le retour des réfugiés palestiniens, la délimitation des frontières, le problème des colonies, le statut de Jérusalem avaient fait l’objet d’un consensus.

Ainsi, dés le retour complet au calme, et il semble que le « Hamas » en ait compris l’urgence, il faudra revenir à tout prix à la mise en œuvre sincère des plans précédemment adoptés par les deux parties.

Encore faut-il que chacun le souhaite et ne fixe pas en préliminaire la destruction de l’autre en préalable à la paix.

Sur le plan humanitaire, la situation est catastrophique. Après 22 jours de conflit, le bilan est de 1 300 morts et 5 500 blessés dont de nombreux civils.

Gaza s’est transformée en un véritable champ de ruines.

Il faudra compenser les traumatismes de ces derniers jours côté Palestiniens pour éviter que la rancune ne s’installe encore une fois.

Les aides internationales en direction de la population palestinienne sont indispensables. Il faut mettre en place un véritable corridor humanitaire.

C’est dans cet esprit que je propose que le Conseil Général du Nord verse une subvention en faveur d’une association humanitaire qui intervient en Palestine.

Ce geste de solidarité serait le témoignage de notre volonté d’agir et de contribuer – modestement – au processus de paix entre les deux peuples.

9 janvier 2009

BIENVENUE SUR L’ORTS

OFFICE DE RADIOTELEVISION SARKOZIENNE
Il n’y a plus de publicité sur France Télévisions. Mais faut-il s’en réjouir pour autant ? Avec cette réforme, le gouvernement a surtout taillé le gâteau aux chaînes privées qui vont récupérer les profits de la télévision publique. Ces mêmes chaînes privées ont bénéficié d’un rabais sur la taxe de 3 % prévu initialement dans le projet. La taxation sera limitée à 1,5% de leurs recettes. Les députés de la majorité UMP ne refusent rien aux amis du Président Sarkozy, les groupes Bouygues et Bolloré.

La suppression de la publicité signe l’enterrement du secteur audiovisuel de qualité. Seules les chaînes publiques prenaient le risque de diffuser des émissions culturelles. Mais cela nécessite des moyens conséquents. Aujourd’hui, elles ne pourront plus le faire car elles devront combler l’espace laissé libre par la suppression des publicités. Il y a donc une équation impossible pour les chaînes publiques qui devront faire plus avec moins. De surcroît, l’Etat n’a apporté aucune garantie sur l’avenir du budget de la télévision publique.

Autre motif d’inquiétude, les dirigeants de l’audiovisuel public seront dorénavant nommés et révoqués par le Président. Ils n’auront plus aucune liberté d’expression à l’encontre du gouvernement. Sinon ce sera la porte. France Télévisions deviendra fatalement la télévision du pouvoir comme jadis l’ORTF. A terme, les citoyens n’auront plus accès à une information neutre et de qualité sur le service public. En attaquant le 4ème pouvoir, celui des médias libres et indépendants, le Président Sarkozy est en train de museler la démocratie. C’est un retour en arrière de près de 40 ans.

6 janvier 2009

BONNE ANNEE 2009 !

Après une année difficile, la période des fêtes est un bol d’air où l’on retrouve les siens. Malheureusement, la fin de l’année a eu un goût amer pour les salariés touchés par les licenciements et les chômages techniques massifs. Des familles entières sont aujourd’hui à la merci de la précarité et de la misère. Le rôle du Conseil Général est d’être aux côtés des Nordistes et en particulier des plus fragiles. Nous avons une immense responsabilité, celle de protéger et de préparer l’avenir. Aussi les projets du gouvernement alimentent notre inquiétude. La réorganisation des échelons territoriaux ne peut conduire à la suppression pure et simple du Département. Qui poursuivra nos missions d’éducation, de réinsertion et d’aide aux personnes si nous disparaissons ? et avec quel budget ? En 2008, les Nordistes nous ont largement renouvelé leur confiance. Ce soutien est notre meilleure arme pour continuer le combat et construire un Nord solidaire, un Nord de l’ambition et de la réussite pour tous. Nous savons que les Nordistes savent se serrer les coudes car ils sont attachés aux valeurs d’égalité et de solidarité. C’est dans l’effort collectif que nous avons toujours trouvé les forces de notre réussite. Cette combativité doit encore nous servir d’exemple pour affronter ensemble les défis de 2009.

Je souhaite que cette nouvelle année soit riche en évènements heureux pour vous et vos proches. Je vous adresse tous mes vœux de santé et de bonheur.
Didier MANIER