4 septembre 2008

Le social est une chose… le pouvoir d’achat des plus riches en est une autre !

Parce que le Revenu de Solidarité Active (RSA) devait être un instrument de la lutte contre la pauvreté nous avons été parmi les premiers à l’expérimenter dans notre département du Nord.
Néanmoins, la mise en œuvre du RSA, accélérée par le Président Sarkozy, suscite notre inquiétude même si la sauvegarde de la Prime Pour l’Emploi est un acquis crucial.
Pour financer le RSA, le gouvernement a choisi de taxer les 12 millions de petits épargnants qui ont souscrit à une assurance-vie. Ce sont les classes moyennes qui vont supporter l’effort de solidarité nationale puisque les gros patrimoines en seront exonérés grâce au bouclier fiscal.
Monsieur Sarkozy prétend jouer le rôle de « Robin des Bois » mais il ne faut pas oublier que l’ensemble de sa politique fiscale reste massivement inégalitaire. En ce sens, Madame Lagarde, ministre de l’Economie, a rassuré les Français les plus privilégiés en laissant entendre dernièrement qu’une réforme de l’impôt sur la fortune était possible.
Par ailleurs, les collectivités locales demeurent dans l’incertitude. Nous ne connaissons pas encore les modalités du transfert de l’Allocation Parent Isolé aux Départements. Nous n’accepterons pas de nous faire flouer comme nous l’avons été avec le transfert du RMI. Nous serons donc particulièrement vigilants sur les conditions de la généralisation du RSA pour éviter une nouvelle pression financière.
Nul doute qu’en mettant le feu des projecteurs sur le RSA, le Président Sarkozy a voulu faire diversion sur les régressions de la rentrée avec la suppression massive de postes dans l’enseignement, la dégradation continue du pouvoir d’achat des salariés et la privatisation annoncée de la Poste.
Entendons-nous bien. Le RSA ne suffira pas à occulter la politique inefficace du gouvernement qui accompagne notre pays dans la récession économique.

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