4 avril 2009

G20 A LONDRES UN PLAN D’URGENCE POUR LE CAPITALISME

Le G20 s’est terminé hier à Londres. Durant 48h, un coup de projecteur éclairait les dirigeants des vingt pays les plus riches de la planète. On a beaucoup discuté du système économique et financier. On a peu discuté de la crise sociale qui touche les salariés.

Des milliards de dollars pour les institutions financières, un grand plan de sauvetage des banques, le G20 a fait feu de tout flamme pour réanimer un capitalisme aux urgences. Beaucoup de salariés souhaiteraient qu’on déploie les mêmes efforts pour remettre en marche l’économie et protéger leur emploi.

Le G20 a fini par se féliciter de la publication de la liste des paradis fiscaux. Certains d’entre eux, comme Monaco, ont été soulagés de ne pas voir leur nom apparaître sur la liste. Elle reste pourtant symbolique. Aucune sanction n’a été décidée contre ces refuges du capital et de la finance mondiale.

Nicolas Sarkozy a beau jeu d’annoncer la « fin du secret bancaire ». Il n’a pris aucune mesure lors de la présidence française de l’UE pour lutter contre les paradis fiscaux qui appartiennent au continent européen. Il n’a pas non plus menacé les entreprises, comme Total, qui utilise ces paradis fiscaux en toute impunité.

Il faudra plus qu’un G20 pour changer de système et instaurer une véritable régulation de la finance à l’échelle mondiale. En attendant, les mesures annoncées permettront peut-être de sauver l’ordre économique actuel. Pour tous les salariés touchés par la crise, cette réunion du G20 ne leur a jamais semblé aussi lointaine et distante de leurs problèmes.

Aucun commentaire: