13 mars 2009

SCANDALE TOTAL

TOTAL a annoncé le mois dernier un bénéfice record de 14 milliards d’euros pour 2008. L’entreprise ne connaît pas la crise. Au contraire, elle a profité de la flambée du prix du pétrole. Un mois plus tard, TOTAL annonce de nombreux licenciements dans la pétrochimie et le raffinage. 555 postes seront supprimés en France.

Cette annonce survient à un moment où la situation de l’emploi est catastrophique. On nous promet des charrettes de licenciements partout dans le pays. On a déjà compté pour le seul mois de janvier, 90 000 chômeurs supplémentaires.

Pourtant TOTAL se porte bien et même très bien. Ses profits n’ont jamais été aussi spectaculaires. Mais il y a des actionnaires à rémunérer et l’appât du gain est toujours plus fort. La vie des salariés passe après leurs dividendes.

Au nom du libéralisme, on a toléré des injustices toujours plus fortes. Ce système a montré ses limites. Il nous a conduit droit dans le mur. La crise économique a été déclenché par la voracité de quelqu’uns qui cherchent des placements toujours plus rentables aux dépends des salariés. Ceux-là doivent tout accepter en terme de conditions de travail. Ils sont devenus une simple variable d’ajustement.

Dans son discours de Toulon, le Président Sarkozy a dénoncé les ravages sociaux du système économique actuel, un système qu’il a toujours défendu. Aujourd’hui, il reste étrangement silencieux.

Pour mettre fin à ces situations d’injustice, l’Etat doit reprendre toute sa place dans le fonctionnement de l'économie. Le rôle de la puissance publique, c’est de réguler le marché, de mettre des gardes fous contre l’appétit carnassier des actionnaires. Espérons que le gouvernement en prenne la mesure.

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