Même s’il fallait nous y préparer, le résultat des élections européennes est décevant. Les listes UMP arrivent en tête avec 27, 9 % des voix. Le Parti Socialiste est derrière avec un score de 16, 5 %.
Dans le Nord, nous recueillons 19, 55 % des suffrages exprimés. Nous n’enverrons que deux députés au Parlement Européen.
Le chiffre le plus marquant est celui de l’abstentionnisme. Avec un taux de 59, 35 %, il a battu tous les records depuis 1979.
Il est inutile de se voiler la face. La défaite est dure. Nous devons en tirer des enseignements.
En France comme chez nos voisins, c’est avant tout l’échec de la sociale démocratie européenne. Dans un contexte de crise mondiale, nos solutions contre le libéralisme ne sont pas apparues comme un rempart. Les citoyens n’ont pas cru que l’Europe pouvait devenir un puissant levier économique et social. Le fatalisme a remporté tous les paris.
Depuis plusieurs années, l’Europe suscite le désintérêt, la défiance, voire le rejet. On se souvient du non au Traité Constitutionnel Européen en 2005. Les citoyens étaient allés votés contre une Europe lointaine, éloignée de leurs préoccupations, une Europe qui, finalement, apparaissait comme un problème plus qu’une solution. Dimanche, ils ne se sont pas déplacés. Le divorce est engagé.
Nous portons une part de responsabilité. Durant la campagne, la gauche est restée inaudible. En pleine crise, nous n’avons pas su faire passer le message du changement, le changement pour une Europe sociale.
Nous nous sommes renfermés sur l’enjeu national. C’était une erreur. Les votants se sont prononcés sur un projet pour l’Europe. Nous ne les avons pas fait rêver.
Toute une partie de notre discours ne passe plus en raison des divisions. Notre parti renvoie une image dégradée. Nous nous sommes coupés de nos concitoyens. Nous en payons aujourd’hui les conséquences.
Deux aspirations méritent d’être entendues. D’abord, la rénovation pour que le Parti Socialiste redevienne un grand parti. Retrouvons l’enthousiasme et la joie de militer. Ouvrons grand les portes et les fenêtres. Construisons l’espoir à gauche ! Ensuite, l’unité pour que le Parti Socialiste parle enfin d’une seule voix. Soyons unis. Jouons collectif. Rassemblons-nous !
Demain, il y aura d’autres batailles. Cette fois, nous les gagnerons !
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