3 mars 2009

A QUAND L’EGALITE TERRITORIALE ?

6 700 km séparent Paris de la Guadeloupe. Cette distance suffit-elle à expliquer le manque de considération du gouvernement pour ses habitants ? La Guadeloupe fait partie de la République française, du moins dans les textes. Dans les faits, ses habitants apparaissent comme des citoyens au rabais.

Là-bas, les inégalités sont encore pires qu’en métropole. Le coût de la vie est exorbitant : 5, 12 euros le kilo de riz, 2, 69 euros ici. L’économie de la Guadeloupe est concentrée sur quelques produits : la canne à sucre, les bananes, le tourisme. L’isolement organisé de l’île a interdit tout développement. Les difficultés sociales se sont encore aggravées avec la crise. Le ras-le-bol des habitants a éclaté au grand jour. Les syndicats sont descendus dans la rue. En guise de réponse, le gouvernement a montré son vrais visage, celui du mépris… qui ne date pas d’hier.

Les désengagements de l’Etat ont mis de côté les populations les plus vulnérables et les régions les plus fragiles de notre pays. Les inégalités territoriales s’accroissent à une vitesse folle. Les dettes de l’Etat pour le RMI vont de 30 millions d’euros pour le Conseil Général de la Martinique à 130 millions pour le Conseil Général de la Réunion. Comment peut-on encore parler de solidarité nationale ?

Cette situation n’est plus acceptable. Les territoires doivent retrouver toute leur place dans notre République. Ceci est vrai pour les territoires métropolitains comme pour les territoires d’outre-mer. Il y a un préalable : que l’Etat cesse de pointer aux abonnés absents.

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